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Les Blue Jays et les Canadiens : une histoire de famille

Ottawa, Ontario – Pour plusieurs jeunes canadiens qui jouent au baseball et qui aspirent un jour à jouer pour une équipe des ligues majeures, l’équipe numéro un sur leur liste est certes les Blue Jays de Toronto.

La semaine dernière pendant le repêchage des joueurs amateurs par les équipes des ligues majeures de baseball, les Blue Jays ont fait des aspirations de huit jeunes joueurs, une réalité. Leurs huit choix de joueurs canadiens de 2009 égalent la marque qu’ils avaient établie en 2001 alors qu’ils avaient également sélectionné huit joueurs canadiens.

De plus, dans toute l’histoire des Blue Jays, les sélections de James Paxton (Ladner, Colombie-Britannique) et de Jake Eliopoulos (Newmarket, Ontario) ont été les plus hâtives qui soient pour des joueurs canadiens. Paxton a été réclamé en première ronde au 37e rang de tout le repêchage, Éliopoulos, en deuxième ronde, au 68e choix au total.

Pour Eliopoulos, le sentiment d’appartenance aux Blue Jays était déjà bien présent en lui, car il est un originaire de la région de Toronto. Le lanceur gaucher âgé de 18 ans a grandi avec les Blue Jays comme club fétiche.

« Dans ma jeunesse, il y a eu tout plein de présence pour moi au « Sky Dome » (maintenant le Rogers Center) pour assister à des matchs des Blue Jays. J’ai toujours rêvé que j’endosserais un jour le chandail des Blue Jays », a avoué Eliopoulos. « D’avoir l’occasion aujourd’hui de réaliser mon rêve est certes la plus forte émotion de ma vie. »

Eliopoulos a été un membre de l’équipe nationale junior en 2007 et 2008 et il a eu l’occasion de profiter des services des meilleurs entraîneurs de lanceurs possibles. Les ex-joueurs des ligues majeures Jason Dickson, Jeff Zimmerman et Paul Quantrill ont tous partagé avec le jeune lanceur gaucher connaissances et expériences.

Et avoir la chance d’entendre les anecdotes racontées par des joueurs qui ont été des étoiles des ligues majeures n’a certes pas été une perte de temps pour le longiligne athlète de 6 pieds et 3 pouces.

« Ils sont incroyables! », estime Eliopoulos. « J’ai eu la grande chance de pouvoir leur demander comment ils affrontaient tel ou tel frappeur. »

« Mais les plus belles choses qu’ils m’ont offertes sont leur gentillesse et leur amitié. J’ai tissé de beaux liens d’amitié avec eux et aujourd’hui, tout comme dans le futur, je n’hésiterai jamais à leur demander conseil. »

Outre la qualité des entraîneurs au sein de l’équipe nationale junior, il y a également le calendrier des activités qui joue un rôle important dans le développement des athlètes. Les camps d’automne et de printemps à Orlando en Floride et le voyage d’été en République dominicaine, sont trois événements où les Canadiens ont l’occasion d’affronter des joueurs professionnels appartenant à des formations qui oeuvrent dans le giron des ligues majeures du baseball. Ce sont autant d’occasions pour les joueurs d’apprendre à la vitesse grand V.

Les recruteurs des équipes des ligues majeures de baseball ont certainement constaté beaucoup d’améliorations dans les programmes d’élite du baseball canadien ces dernières années. 

D’ailleurs, le directeur de recrutement au Canada pour les Blue Jays de Toronto, Kevin Briand, mentionne qu’il a eu l’occasion de voir à de nombreuses reprises évoluer Eliopoulos au cours des deux dernières saisons et il n’en revient pas la progression de ce joueur en si peu de temps. C’est sans aucun doute cela qui a placé le jeune Torontois dans la mire des Blue Jays.

« L’an dernier, on pouvait imaginer l’immense potentiel de Jake. Cette année, on pouvait voir son potentiel. Il a travaillé fort et il est en plus doté d’un excellent caractère. C’est un bel athlète à avoir avec nous. »

Briand donne crédit à Baseball Canada pour l’amélioration des joueurs canadiens au cours de la dernière décennie. Il croit que le niveau de compétition que les programmes élites canadiens, incluant l’équipe nationale junior, offrent est de nature à accélérer le développement des joueurs.

« Combien d’équipes amateurs américaines peuvent prétendre que la majorité de leurs compétitions se réalise face à des joueurs professionnels? Les joueurs des programmes canadiens disputent leurs matchs contre des équipes dont les porte-couleurs sont plus âgés d’au moins trois ans et dans la plupart de ces confrontations ils utilisent des bâtons de bois! Les joueurs américains n’utilisent les bâtons de bois que lors d’événements prestigieux, puis après l’événement en question ils retournent avec leurs équipes secondaires et affrontent d’autres équipes secondaires… avec des bâtons d’aluminium. »

« En tant que recruteur, tu te sens vraiment plus à l’aise de tes choix quand tu sélectionnes un joueur canadien, parce que tu l’as vu évoluer à des niveaux de compétition plus élevés et que lorsqu’il a pris part justement à ces compétitions, il évoluait dans les mêmes conditions que celles qu’il retrouvera chez les pros.»

Quant à Eliopoulos, il est toujours sous le coup de l’émotion qu’il a vécue d’entendre son nom être prononcé dès la première journée de la séance de repêchage, alors que sa famille était tout autour de lui. Les émotions de cette journée sont pour lui encore bien présentes.

« Quand j’ai entendu mon nom, j’ai ressenti des frissons partout sur mon corps. Puis, je ne savais pas comment réagir. Quelques jours ont passé depuis, et je me sens encore tout bizarre… comme ci ce n’était pas vraiment arrivé. C’est un peu génial. »

« C’était très intimidant quand je suis retourné à l’école de voir tout le monde venir me féliciter. Et puis, à la maison le téléphone n’arrête pas de sonner! C’est très amusant. »


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