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Première clinique d’entraîneurs pour femmes seulement… en Nouvelle-Écosse

Ottawa, Ontario – Le baseball est un sport qui au cours de sa longue histoire a été dominé par les hommes. Cela ne signifie pas que les femmes n’ont pas contribué de façon importante dans le passé. Le meilleur exemple est certes la « All-American Girls Professional Baseball League » qui a tenu le haut du pavé de 1943 à 1954.

Partout dans le monde, il y a toujours eu des filles impliquées dans le baseball au niveau amateur, que ce soit comme joueur ou comme bénévole. Mais, elles étaient plutôt rares.

Ce n’était pas différent au Canada jusqu’il y a cinq ans, soit depuis que Baseball Canada a commencé à mettre de l’avant des projets pour populariser ce sport chez la gent féminine canadienne.

La Fédération internationale de baseball (IBAF) a d’ailleurs contribué à rendre ce sport populaire chez les filles en instituant la Coupe du monde de baseball féminin, le premier championnat ayant été présenté en 2004.

Dans les dernières années, le nombre de filles pratiquant le baseball féminin a augmenté considérablement. Le meilleur exemple de cette augmentation est certes celle constaté au sein de l’Association de baseball amateur de Hammonds Plains en Nouvelle-Écosse.

Pour la saison 2009, il y a 473 joueurs inscrits pour jouer au baseball à Hammonds Plains. De ce nombre, 112 sont des filles, soit presque 24 % de tous les joueurs inscrits. Au niveau national, la moyenne à ce chapitre est de 9 %.

La principale responsable de ce phénomène est la présidente de l’Association de baseball de Hammonds Plains, madame Holly Lapierre. Au cours de ses quatre années à la présidence de l’association, elle a augmenté le nombre de filles jouant au baseball de 22 en 2005 à 112 en 2009.

« Entre elles, les filles disposent d’un très bon réseau de contacts», avoue Lapierre. « Je suis très impressionnée par le nombre de filles âgées de 10, de 11 et de 12 ans qui se sont inscrites cette saison et qui n’avaient jamais joué au baseball par le passé. »

Et on ne remarque pas qu’une augmentation du nombre de jeunes filles jouant au baseball, les dirigeants de l’association ont constaté également une importante augmentation du nombre de femmes, surtout des mères de joueuses, qui s’impliquent avec les équipes.

Mis au fait de cette situation, Holly Lapierre, qui est aussi présidente du comité de baseball féminin à Baseball Canada, a décidé d’offrir une clinique de formation d’entraîneurs exclusivement réservée aux femmes.

« Un de nos buts à Baseball Canada et à Baseball Nouvelle-Écosse était d’augmenter le nombre d’entraîneurs féminins », d’expliquer madame Lapierre. « Avec cet objectif bien en tête, nous avons décidé d’offrir une formation qui serait plus appropriée pour les femmes. »

C’est dimanche dernier, le 24 mai, que l’Association de baseball de Hammonds Plains est devenue la première association de baseball amateur au pays à offrir une clinique de formation d’entraîneurs pour des femmes seulement et la réception pour ce programme a été fort surprenante.

 « En considérant le nombre total de personnes impliquées dans notre association, j’imaginais qu’il y aurait probablement huit ou neuf femmes qui allaient se présenter pour cette clinique », se souvient Holly Lapierre. « Mais j’avais tout faux. C’est pas moins de 23 femmes qui se sont inscrites et qui ont participé à la clinique. J’étais stupéfaite. »

La formation a été dispensée par Ken Lenihan. Il a été impressionné par le nombre et par la qualité des femmes qu’il avait dans sa classe.

« Je crois qu’elles sont ressorties de cette clinique avec beaucoup de nouvelles connaissances. Et moi aussi, je l’avoue! J’ai beaucoup appris d’elles », a fait remarquer Lenihan. « La dynamique au cours de la séance de formation était quelque peu différente de celle qui prévaut normalement dans de tels cours. Il y a eu des questions qui m’ont fait réfléchir quant à ma façon de faire certaines choses. En plus d’avoir été agréable, cela a été très intéressant. »

Jill Elias a participé à la clinique. Elle en est ressortie avec une grande assurance quant à sa capacité d’enseigner les rudiments du baseball.

« J’ai appris beaucoup quant aux habiletés et je suis maintenant plus confiante en mes capacités pour les enseigner à une équipe de petites filles », affirme madame Elias. « Ma fille avait déjà très hâte de commencer sa saison, aujourd’hui, elle a encore plus hâte. »

« Avec ce que j’ai appris au cours de cette séance de formation, la vision que j’avais des entraîneurs qui ont dirigé mon fils au cours des dernières années, a beaucoup changé », d’ajouter Evelyn Shea, qui elle aussi était présente lors de la clinique.

Avec le succès de cet événement, Holly Lapierre croit qu’il faudra répéter l’expérience le plus tôt possible.

« Cette saison, nous aurons deux équipes féminines de tee-ball, deux équipes féminines recrues et cinq équipes féminines moustique et pee-wee. Quand la saison sera commencée, je crois que nous verrons plusieurs des mères s’impliquer sur le terrain. Et si nous leur offrons une autre occasion d’apprendre de nouvelles compétences, je suis persuadé que la plupart d’entre elles vont en tirer avantage. »


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