Ottawa, Ontario - Adam Loewen (Surrey, C-B) est de retour dans les ligues majeures…, mais cette fois-ci à titre de joueur de position des Blue Jays de Toronto!
Rappelons que le Britanno-Colombien est devenu, en 2002, le joueur de baseball canadien repêché le plus rapidement de l’histoire des séances de repêchage du baseball majeur. Loewen avait alors été réclamé par les Orioles de Baltimore au quatrième rang.
Le lanceur gaucher a fait ses débuts dans les ligues majeures en 2006. Il a été de la rotation des lanceurs partants des Orioles durant trois saisons, trois campagnes où il a subi de nombreuses blessures au bras. En 2008, la souffrance était telle, qu’il a mis un terme à sa carrière de lanceur. Il a alors décidé qu’il retournerait dans les ligues majeures un jour… mais comme voltigeur.
Les Orioles lui ont laissé sa chance, mais ont rapidement lancé la serviette et ils l’ont libéré. À l’époque, assistant au directeur gérant des Blue Jays de Toronto, Alex Anthopoulos, a décidé d’offrir à Loewen l’opportunité de relancer sa carrière en proposant une entente contractuelle à celui qui du temps de l’équipe nationale junior était un fort bon frappeur, et pas seulement pour un lanceur.
En effet, en 2002, même si Loewen a été repêché comme lanceur, son nom apparaissait aussi comme espoir aux positions de voltigeur et de joueur de premier but. Il était alors considéré comme un des meilleurs frappeurs disponibles lors du repêchage. Loewen avait d’ailleurs remporté le titre de « Meilleur frappeur » lors du championnat mondial de baseball junior tenu à Sherbrooke au Québec en 2002.
En 2009, Loewen a amorcé la saison avec l’équipe des Jays dans la puissante ligue de la Floride, un circuit de calibre A avancé. Il a porté les couleurs de l’équipe canadienne lors de la Coupe du monde de baseball, une compétition disputée en Europe. Puis au terme de ce tournoi, il a joint les rangs d’une équipe de la ligue d’hiver d’Hawaï.
L'objectif de Loewen et des Blue Jays n'était pas nécessairement de voir le transfuge accomplir des exploits offensifs, mais plutôt de lui permettre d’obtenir le plus grand nombre de présences au bâton possibles, et ce, afin qu'il puisse retrouver son synchronisme, lui qui n’avait pas frappé la balle en tant que lanceur chez les Orioles, une équipe évoluant dans la ligue américaine de baseball, là où l’on préconise l’utilisation du frappeur de choix.
En 2010, il a évolué avec l’équipe du New Hampshire des Jays au sein de la Ligue Eastern, un circuit de calibre AA! Loewen a affiché ses talents de frappeur, notamment sa puissance, claquant 13 coups de circuit et produisant 70 points. Ses prestations lui ont d’ailleurs permis d’être sélectionné au sein de l’équipe toutes étoiles de la Ligue.
Puis, à la fin de sa saison 2010, il a de nouveau porté les couleurs de son pays, cette fois-ci lors du tournoi de qualification pour les Jeux panaméricains et la Coupe du monde, un tournoi disputé à Porto Rico. Par la suite, il a joint les rangs de la Ligue d’automne de l’Arizona, un circuit qui regroupe les meilleurs espoirs du baseball majeur… circuit où il avait d’ailleurs brillé comme lanceur quelques années plus tôt.
En 2011, après avoir attiré l’attention de tous lors du camp printanier des Blue Jays, Loewen a été assigné avec l’équipe AAA des Jays dans la Ligue de la Côte du Pacifique. Il s’est alors démarqué comme l’un des meilleurs frappeurs du circuit, terminant la campagne avec une moyenne au bâton de 0,306. Il a claqué 17 longues balles et produit 85 points, ce qui justifiait pleinement les Blue Jays de le rappeler dès le début du mois de septembre.
L’athlète de 27 ans va maintenant tenter d’impressionner la direction des Jays et ainsi prouver qu'il appartient aux grandes ligues… pour le reste de sa carrière.
Loewen est d’ailleurs habitué à relever des défis. Les amateurs de baseball canadiens se souviennent tous avec émotion de la première Classique mondiale de baseball, celle tenue en 2006, où alors âgé de 21 ans, Loewen avait menotté la puissante équipe américaine.
Contre toute attente, Loewen est de retour dans les ligues majeures et, pour l’heure, il ronge son frein à prouver qu'il est là pour y rester.
