Ottawa, Ontario – Ryan Kellogg prévoit être chez lui, avec ses parents, mardi après-midi, car les chances qu’il soit le premier Canadien repêché lors de la séance annuelle de repêchage des joueurs amateurs par les équipes du baseball majeur sont excellentes.
« Je crois que je vais rester à la maison plutôt que d’aller à l'école mardi. Je vais suivre le repêchage sur Internet », a déclaré la semaine dernière Kellogg alors qu’il était en République dominicaine avec l’équipe nationale junior. « Des gens m'ont dit qu’il y a de fortes chances que le téléphone sonne chez moi ce mardi! Donc, j’y serai pour répondre. »
Le grand lanceur gaucher de Whitby en Ontario a passé une bonne partie de la dernière année à voir les recruteurs du baseball majeur épier ses moindres gestes avec bien en main leurs radars pour mesurer la vitesse de ses lancers! Il est, et de loin, l’athlète canadien qui a attiré le plus l’attention des recruteurs à la veille de la séance de repêchage du baseball majeur qui prend son envol ce soir à 19 heures et qui se terminera mercredi après-midi.
Rappelons que Kellogg a joint les rangs de l'équipe nationale junior en avril 2011, lorsque la troupe canadienne s’entraînait à Orlando en Floride. Il est rapidement devenu l'as du personnel de lanceurs de l’équipe du gérant Greg Hamilton.
En octobre dernier, en Colombie, il a largement contribué aux succès de l’équipe lors du tournoi de qualification pour le Championnat mondial de baseball junior 2012, une compétition qui aura lieu en Corée du Sud cet été. Il a lancé lors des victoires canadiennes aux dépens de l’équipe des Antilles néerlandaises et face à celle de la Colombie, un match où le Canada a justement obtenu son laissez-passer pour le Championnat du monde.
Plus tôt cette année, Kellogg a été nommé le joueur le plus utile à l'équipe nationale junior lors du banquet-bénéfice au profit des équipes nationales de Baseball Canada.
« C’est un sentiment tout à fait incroyable que de représenter son pays dans une compétition internationale », a déclaré humblement Kellogg. « Les gens ont l’impression que chacun de nos voyages apporte son lot de difficultés, mais si vous aimez ce que vous faites, ce n'est pas une corvée. »
« J’ai adoré chacune des minutes où j’ai représenté mon pays et j’en ai ressenti beaucoup de fierté. »
Kellogg a commencé à jouer au baseball au sein du programme ontarien des jeunes espoirs « Rob and Rich Butler’s », alors qu’il n'avait que 12 ans. Toutefois, ce n’est qu’à 14 ans qu’il a commencé à lancer. À 16 ans il a été invité à assister au prestigieux Camp Élite de Mizuno de Baseball Canada au Centre Rogers de Toronto, et ce, une année avant que Greg Hamilton lui lance l’invitation de joindre les rangs de l’équipe nationale junior à son camp d'entraînement printanier d’Orlando. Depuis ce jour, l’intérêt des recruteurs du baseball majeur pour l’athlète ontarien n’a jamais cessé d’augmenter.
Tout au long de la dernière année, à chacune des occasions où il grimpait sur le monticule, Kellogg voyait accourir les recruteurs.
« C'est cool, d’avoir la chance de lancer devant des recruteurs à chacune de ses sorties. », a-t-il fait remarquer. « C’est encore plus plaisant quand je suis avec l'équipe nationale, car à ce moment je sais que les recruteurs sont ici non pas seulement pour moi, mais aussi pour mes coéquipiers. »
« J'ai toujours tenté de ne pas me laisser déconcentrer par toute l'attention qu’on me conférait. J’avoue toutefois que parfois c’était difficile. Mais finalement, j’ai appris à vivre avec cela. »
Les recruteurs étaient également présents pour voir Kellogg au sein du programme ontarien des jeunes espoirs « Rob and Rich Butler’s ». Lui et ses coéquipiers de l’époque appréciaient cette situation.
« Mes coéquipiers trouvaient que c'était cool parce que généralement, il n’y avait pas de recruteurs à nos matchs. », de préciser Ryan. « Mais vous ne jouez pas pour les recruteurs, vous jouez pour vos coéquipiers et surtout vous jouez pour gagner le match. »
La semaine dernière, lors de la tournée de l’équipe nationale junior en République dominicaine, Kellogg a fort bien fait face à des équipes composées de joueurs professionnels. Il a œuvré dans trois matchs, travaillant durant sept manches et cédant trois points tout en passant rien de moins que dix frappeurs dans la mitaine.
Selon de nombreux experts, Kellogg pourrait être sélectionné entre les troisième et sixième rondes… et plusieurs vont même jusqu’à avancer qu’il pourrait être réclamé dès le deuxième tour.
« Bien des gens affirment que je suis le meilleur espoir canadien, mais j'essaie de ne pas trop y penser », avoue Kellogg. « Je suis juste un jeune Canadien qui aime jouer au baseball. »